Variole du Singe : Une Menace Sanitaire Mondiale à l'Étude par l'OMS
Variole du Singe : Une Menace Sanitaire Mondiale à l'Étude par l'OMS
Qu'est-ce que la Variole du Singe ?
Pour rappel, le Mpox est une maladie présente initialement chez l'animal, notamment chez le rongeur en Afrique, et qui circule désormais chez l'être humain. Il se transmet par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d'une personne infectée, ainsi que par les gouttelettes respiratoires ou par contact indirect avec des objets contaminés. La maladie dure généralement de 2 à 3 semaines et se manifeste par une éruption cutanée, souvent précédée ou accompagnée de fièvre et de ganglions enflés.
Historique et Propagation
La variole du singe a été découverte pour la première fois chez l'humain en 1970 dans l'actuelle République démocratique du Congo (RDC). En 2022, les contaminations étaient présentes dans le monde entier, ce qui avait conduit l'OMS à déclarer une urgence de santé publique de portée internationale en juillet 2022, puis levée en mai 2023.
Une Nouvelle Souche Plus Mortelle
Toutefois, le 11 juillet dernier, l'OMS a mis en garde contre la menace mondiale que représente la variole du singe, face à une recrudescence épidémique d'une nouvelle souche plus virulente en RDC. Contrairement aux souches précédentes, la variole du singe se propage désormais au sein des familles, des populations hétérosexuelles, y compris par des contacts non sexuels et dans les écoles. Plusieurs pays africains, comme le Burundi, la Côte-d'Ivoire, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, ont signalé des cas de Mpox. Quant à la RDC, elle a rapporté plus de 11 000 cas, dont 450 décès.
Pourquoi l'OMS Envisage de Qualifier la Variole du Singe d'USPPI ?
Propagation rapide et mondiale : La variole du singe, traditionnellement confinée à certaines régions d'Afrique centrale et occidentale, a récemment été détectée dans de nombreux pays à travers le monde. Cette propagation rapide et inattendue soulève des préoccupations quant à la capacité de contenir le virus.
Transmission interhumaine : Le virus de la variole du singe se transmet non seulement des animaux aux humains, mais aussi entre humains, ce qui augmente le risque de propagation. La transmission peut se produire par contact direct avec les lésions cutanées, les fluides corporels ou les gouttelettes respiratoires d'une personne infectée.
Gravité clinique : Bien que la variole du singe soit généralement moins sévère que la variole humaine éradiquée, elle peut entraîner des symptômes graves et des complications, en particulier chez les personnes immunodéprimées, les enfants et les femmes enceintes. Les symptômes incluent la fièvre, les éruptions cutanées, les maux de tête et les douleurs musculaires, avec des cas potentiellement mortels.
Insuffisance de traitements et de vaccins : Actuellement, il n'existe pas de traitement spécifique approuvé pour la variole du singe, bien que certains antiviraux utilisés pour d'autres infections puissent être efficaces. De plus, bien que des vaccins existants, leur disponibilité est limitée et leur déploiement doit être accéléré pour répondre à une propagation mondiale.
Risques de stigmatisation et de désinformation : L'émergence de nouveaux foyers de variole du seul a conduit à des stigmatisations et à des informations erronées. Une déclaration d'USPPI permet de sensibiliser davantage le public et de promouvoir des informations basées sur des preuves pour combattre la désinformation.
Renforcement de la coopération internationale : Une déclaration d'urgence internationale peut renforcer la coopération entre les pays pour la surveillance, la recherche, le développement de traitements et de vaccins, ainsi que pour les mesures de santé publique. Elle permet également de mobiliser des ressources et des financements supplémentaires.
L'Appel à une Réponse Globale
Le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que l'organisation ainsi que les centres africains redoublaient d'efforts pour stopper la propagation du virus. "Mais il est nécessaire d'avoir davantage de financement et de soutien pour une réponse globale", a-t-il lancé dans un message sur X.
Si l'OMS décide de reclasser la variole du singe en tant qu'urgence internationale, cela entraînerait une mobilisation accumulée des ressources mondiales, une meilleure coordination entre les pays et une intensification des recherches pour le développement des traitements et des vaccins. Les gouvernements inciteraient également à renforcer leurs systèmes de surveillance et de réponse face à cette menace.
En qualifiant la variole du singe de l'USPPI, l'OMS espère catalyser une réponse mondiale coordonnée pour freiner la propagation du virus, améliorer la prise en charge des patients, et renforcer les systèmes de santé pour prévenir de futures épidémies.
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